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Fiche action 15 – Prévention et amélioration des conditions de travail pour la filière halieutique en Bretagne

Fiche action 15 – Prévention et amélioration des conditions de travail pour la filière halieutique en Bretagne

Déployer des stratégies de diffusion des ressources en prévention, en mobilisant tous les relais.

Quels éléments justifient la proposition d’action en région Bretagne ?

Un groupe de préventeurs déjà mobilisés en région sur le mareyage et les criées…

  • Une action partenariale Carsat/STC/AMIEM/DREETS pour le mareyage est engagée depuis 2014 avec les professionnels du secteur (ABAPP). Les principales problématiques de santé au travail du secteur ont été analysées, des études ergonomiques ont été réalisées et des ressources ont été produites. Un projet « PRISM » pour l’amélioration des conditions de travail et la prévention dans le mareyage a été engagé en 2019 par l’UMF en partenariat avec la Carsat Bretagne et l’INRS.
  • Animation par l’Aract depuis fin 2016 d’un groupe régional de veille et de suivi mobilisant la Carsat, l’IMP, la DREETS, la DDETS 22, l’AMIEM et désormais le STC. Ce groupe a recensé les travaux réalisés principalement en région en matière de prévention et d’amélioration des conditions de travail sur les criées et le mareyage.
    Ce groupe a initié un travail réalisé par Noréa et l’Aract en 2018-2019 pour les criées de Bretagne, conduit en lien avec les préventeurs locaux, sous le pilotage du Conseil Régional et avec le soutien de la DREETS. Deux productions sont issues de cette action : un guide de conception des  halles à marée de Noréa et un livret Aract de valorisation de la méthode participative de simulation mobilisée pour le projet de modernisation de la criée du Guilvinec.

 

La filière halieutique, un secteur économique qui compte en Bretagne… 
Pour rappel, le secteur des produits de la pêche et de l’aquaculture en Bretagne compte :

  • 13 ports de pêche avec une halle à marée,
  • 1 156 navires de pêches et 5 153 marins-pêcheurs représentent 30 % de la flotte métropolitaine et 36 % des marins de métropole,
  • 624 entreprises conchylicoles qui emploient 4 034 personnes (dont 2 008 saisonniers). La production conchylicole bretonne s’élève à 57 000 tonnes par an, soit 26 % de la production nationale,
  • 840 emplois dans les poissonneries artisanales bretonnes, en aval de la filière, pour commercialiser les produits de la pêche.
  • La pisciculture bretonne se place quant à elle au 2e rang national avec une production se situant autour de 7 000 tonnes par an et un chiffre d’affaires annuel de 22 M€. Ce secteur emploie 200 personnes (ETP).
  • 125 entreprises de mareyage, installées pour la plupart sur le littoral. Elles traitent les produits de la mer provenant des 13 criées bretonnes. Dans ce secteur, on recense près de 2 000 emplois.

 

La Bretagne est la première région productrice de produits de la pêche fraîche en France : 75 500 tonnes par an. Avec 13 000 emplois, la filière halieutique constitue un secteur clé de l’économie bretonne.

 

La filière est impactée par un contexte incertain (Brexit, réglementations, raréfaction/préservation des ressources halieutiques, crise covid, …). La filière s’adapte pour répondre à des exigences fortes de qualité et de performance (la traçabilité des captures jusqu’à la commercialisation, l’harmonisation des pratiques de tri, l’évolution des circuits de commercialisation avec le développement de la vente à distance, le regroupement d’acteurs de la filière, la modernisation des infrastructures et des équipements, les technologies et pratiques de glaçage, la digitalisation de la traçabilité des bacs et des produits, l’apprentissage de l’usage de nouveaux outils numériques, l’attractivité et la fidélisation, la professionnalisation…).

 

Les enjeux d’emploi, d’amélioration des conditions de travail et de prévention sont essentiels pour la performance de la filière et son développement économique, comme en témoigne la signature le 15 novembre 2019 du contrat d’objectifs emploi-formation de la filière halieutique 2019/2020.

 

 

Des préventeurs mobilisés pour promouvoir la prévention primaire au sein de la filière 
Les travaux des préventeurs ont souligné l’accidentologie et l’exposition des populations salariées aux risques professionnels qui renforcent les besoins de prévention et d’amélioration des conditions de travail (prévention des risques et de l’usure professionnelle, attractivité des métiers, recrutement/fidélisation, gestion des restrictions médicales, …). Ces besoins sont à intégrer le plus en amont possible dans les projets d’investissements et aussi dans l’amélioration continue des conditions de travail.

 

Les mouvements de concentration des acteurs de la filière induisent des changements d’organisation qu’il convient d’accompagner pour préserver et améliorer les conditions de travail.

 

Les préventeurs en région souhaitent développer une approche systémique de la filière pour mieux prendre en compte les besoins de prévention et construire des actions transversales.
Le groupe des préventeurs constitue une ressource auprès des professionnels de la filière en région pour développer une culture de prévention, faire émerger et accompagner des actions qui s’inscrivent dans la mise en oeuvre des politiques publiques de santé au travail.

Une action qui va dans le sens des ambitions du Contrat d’Objectifs Emploi Formation de la filière halieutique 2019/2020.

Pilotes et partenaires identifiés

Pilote : Cédrik RENAULT – Institut Maritime de Prévention (IMP).

Partenaires : Aract, DREETS, DDETS, Carsat, IMP, MSA, SPST (AMIEM, STC, …), Médecins des gens de mer, ENIM, Noréa, …

 

Les partenaires institutionnels et professionnels seront à mobiliser, selon les besoins, pour initier et mener des actions (Le service pêche aquaculture de la direction de la mer et la direction portuaire du Conseil Régional, les concédants portuaires, les concessionnaires des ports de pêche et gestionnaires de halles à marée, les responsables de criées (Groupement Interportuaire « pêche de Bretagne », GIE), les producteurs (CRPMEM Bretagne, CRDPMEM), Comité Régional de la Conchyliculture, l’Association Bretonne des Acheteurs des Produits de la Pêche (Abapp), l’Union du Mareyage Français (UMF), les entreprises de mareyage et de transformation, les grossistes, les poissonniers (CGAD), les OPCO, les structures d’études et de conseil (Mer Conseils, France Agri Mer, …), les prestataires (bureau d’étude, fournisseurs, consultants en ergonomie.

Quels objectifs ?

  1. Développer une approche systémique de la filière pour la prise en compte des enjeux d’amélioration des conditions de travail et de prévention.
  2. Favoriser la coordination et développer les coopérations entre préventeurs dans les actions engagées.
  3. Préparer et réaliser de nouvelle(s) action(s) partenariale(s) des préventeurs sur un projet à construire.
  4. Suivre et actualiser le programme d’actions.

Points d’appui et leviers

5 facteurs clés pour mener à bien cette action :

  1. des objectifs partagés,
  2. une implication des professionnels du secteur,
  3. une ou des actions concrètes conduites en mode projet,
  4. une action à enjeux pour les préventeurs mobilisés dans une logique partenariale,
  5. un financement ou des ressources préventeurs mobilisables.

 

Une première action prioritaire serait la diffusion des ressources déjà produites à partir d’un site internet dédié (futur site PRST Bretagne, agrégateur de liens internet sur le travail maritime « 20 000 liens sur la mer ») et/ou des sites internet existants des partenaires (ex. : DREETS Bretagne, Carsat Bretagne, IMP, Aract Bretagne, SPST…).

Méthodologie de conduite de l’action

1. Développer une approche systémique de la filière pour la prise en compte des enjeux d’amélioration des conditions de travail et de prévention

  • Entre préventeurs : constituer et animer le groupe sur la base des orientations de la fiche, développer notre connaissance du secteur, de ses évolutions, de ses acteurs et de leurs enjeux. S’informer sur nos offres de services et nos actions respectives, sur les dispositifs d’aides financières (Carsat, FEAMP/sollicitation Carsat, MSA), assurer une veille sur l’accidentologie, réaliser une cartographie du système d’acteurs de la filière et de leurs enjeux spécifiques ou transverses à la filière en matière de santé au travail, …
  • « Faire ressource » auprès des partenaires institutionnels et des professionnels :
    ◊ repérage des interlocuteurs,
    ◊ rencontres pour se connaître et faire émerger des projets,
    ◊ diffuser et valoriser les ressources, les expériences, les résultats…).

 

2. Favoriser la coordination et développer les coopérations entres préventeurs dans les actions engagées

  • S’informer et contribuer, selon les besoins et nos ressources respectives, aux actions de prévention engagées sur la filière dans une logique partenariale (copils d’actions, travaux en communs, co-intervention, communication, …).
  • Produire et diffuser les enseignements ou ressources issues des expériences conduites (ex. : projet Prism de l’UMF).

 

3. Préparer et réaliser de nouvelle(s) action(s) partenariale(s) de préventeurs sur un projet à construire 

  • Faire émerger l’action à partir de la veille sur l’accidentologie, de l’étude des besoins et des enjeux de prévention de la filière, de demandes des professionnels en lien avec leurs préoccupations ou projets, d’offres des préventeurs à partir des priorités des politiques publiques de santé au travail.
  • Préparer l’action avec les professionnels, les institutionnels et les préventeurs concernés : périmètre, opportunité/ faisabilité, ressources mobilisables, constitution du groupe projet, modalités d’accompagnement / contributions des préventeurs, programmation, …
  • Réaliser l’accompagnement.
  • Valoriser le travail réalisé, si possible produire et diffuser des enseignements.

 

Ce projet à construire donnerait la priorité à la prévention primaire et serait conduit en mode projet. 

 

Les thématiques identifiées pour une ou plusieurs nouvelles actions partenariales au cours du PRST 4  pourraient porter sur :

  • la manutention des bacs,
  • la débarque,
  • l’attractivité des métiers, l’intégration, la prévention de l’usure professionnelle, la formation professionnelle intégrant la prévention,
  • les flux de circulation,
  • les projets de conception,
  • le glaçage et la chaîne du froid.

 

4. Suivre et actualiser le programme d’actions

Ajuster les objectifs en fonction de l’évolution du contexte, des opportunités, des ressources mobilisables et des difficultés rencontrées. Réorienter si besoin les priorités d’action et leur mise en oeuvre.

Calendrier prévisionnel

Objectif 1, 2 et 4 : mise en oeuvre dès 2022 et sur la durée du PRST.

Objectif 3 : Préparation à initier en 2022, pour réalisation à partir de 2023 jusqu’à la fin du PRST.

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